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Cueilli par ce bouquet de maux,
Emporté par ces paquets de l'être,
Les mots scions montent à l'assaut
Ni a la belle en mon cœur,
Ni a la faveur de l’automne,
Mais de ce printemps qui chaque jour m’étonne ;
Poussant loin, au delà du paraître
Dans la vérité de nos heures
Tout ce que je pensais figé,
Comme si du sort
Une fois en corps,
On jetait les dés.

A la lumière de ton regard
Aussi dur et toxique que l’if
Je me sens fort comme incisif
Laissant attendre le lourd fardeau
Comme le phare attend les pieds dans l’eau,
Semant mes épreuves telles de petits cailloux
Prompt à endiguer tous les courroux
Dans l’intime secret du caravansérail
Je partage le feu qui brûle mes entrailles,
Aussi tendrement que violemment, je t’étreins
Pour t’emporter jusqu’à l’hagard.

En proie au supplice de l’attente
A la possibilité de t’aimer
Mais sans te toucher
Me foutant bien de la morale
Je t’aimerai à fleur du mal
Jusqu’à ce que j’accède
Sous ton regard qui m’obsède
A ces fruits de toi qui me tentent
Et que tu offres à ma faim
Toi, la magnifique rose
Au cœur de l’oasis improbable
De ma traversée du désert, enfin
Où le mirage devient palpable,
Empoignant les épines,
La main sur toi je pose,
Pour t’enlever ma sabine.

JPABT