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Ta peau


Sous le joug d’un amant,
Ton corps se tend.
Mais au fond de ton tourment,
Même s’il te détend,
Frère de ta peau muette,
Centre de ton mal être,
Que ton cœur aux abois
Souffre de ne pas vivre
L’amour auquel il a droit.
C’est en offrant ce corps,
Sans le moindre remord,
Que des plaisirs tu t’enivres ;
Comme si cela suffisait.
Mais ça ne suffit pas, tu le sais.
Sur ta peau courent tes mains.
Il ne lui manque que la parole.
Tentant d’éteindre ce corps qui brûle,
Cette angoisse larvée au fond t’étreint.
Tu crois avancer et pourtant tu recules,
Laissant tes parties folles,
En proie au feu de tes doigts ;
Et moi frère de malaise, je brûle pour toi…

JPABT
23092014