rêver


Rêver chaque nuit, chaque jour de te baiser
La main serrée, sans même encore te connaître
Intimement, ne plus penser qu’à te soumettre
Intensément, chercher ton corps alléché

Avidement, piller un à un chaque centimètre
De ta peau, douce comme de la pure soie
Caresser, la toison de ton intime ouverture
Fouiller, de mes doigts nerveux me permettre
D’enfoncer, mais lentement pour que ça dure
La tête, puis le corps palpitant et glissant sur lequel tu t’assois

Contractant, tous les muscles intérieurs pour me retenir
Ou m’empêcher, le doute entre nous toujours maintenir
A perdre haleine, que le doux poison violent s’immisce
Lentement, cadençant la mesure entre tes cuisses
Ouvertes, aux vents de mes plus vils pensers
Fleurs du mâle, que tu lèches, ces orchidées,

Le printemps, te délivrent en jets saccadés
A tes lèvres gourmandes, de toute mon âme me pendre
Jusqu’à la lie petite mort, de soif boire à la source de la corne abondée
Aux trésors enfouis, creuser ton ventre tendre
Y découvrir ces cris, provoqués comme des pépites
D’or mental, Le clapot de nos jus qui crépite

Tandis que l’on s’agite, tu ouvres tes bras,
En croix, dont je saisis les branches
Y crucifie mes mains, te plaque contre un mur,
Mûre pour la camisole, mes assauts te rendent folle
A lier, je t’attache avec ce qu’il reste de tes bas
Filets où je m’éprends, Te retourne en te prenant par les hanches
Soufflant à tes oreilles, le chaud le froid, le baiser ou la morsure
Petit ou grand orifice, souffre que je m’y glisse et décolle.

En somme, Rêver.

JPABT