B.A.M

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

dimanche,18 mai 2014

A propos de Steve Mc Queen

SteveMcQueenNeileAdams.jpg
A propos de Steve Mc Queen

Steve Mac Queen:
Trois ou quatre vices en une photo
Dont un l'a tué!
Mais qu'est-ce qu'un vice
Sinon oser vivre sainement
Pleinement et naturellement
Ce que les autres n'osent pas,
Jugent et regrettent au fond...
La vie n'est pas assez longue pour tous les regrets
Et la mémoire trop courte pour tous les remords.

JPABT

dimanche,11 mai 2014

CONTRE TOI

ELEGANTEvIUc4.jpg

Contre toi

Contre toi
Contre moi
Tout contre
Je ferme mes yeux
Sens ton souffle
Entends ton coeur
Tant de douceur
Le chemin que tu me montres
Même si j'en souffre
Me semble celui des cieux...

JPABT

mardi, 6 mai 2014

AISIN

Puyi_3.jpg
Aisin-Gioro Puyi

Aisin-Gioro Puyi, dernier empereur de Chine
A vécu une vie de débauche et de contrition
D'honneurs et d'emprisonnement
De noble puis de simple jardinier.
Il est parti de si haut puis a fini si bas
Que son humilité a dû être exceptionnelle.
Il est mort le 17 octobre 1967.
Je ne suis né que sept jours trop tard, mais qu'aurait appris un vieil homme à un bébé?
JPABT

lundi,21 avril 2014

Et puits…

phar_et_puits.jpgEt puits…


Un puits c'est l'antimatière d'un phare...
Il s'enfonce dans la terre
Dans le noir pour délivrer de l'eau.
Un phare s'élève de la mer vers le ciel
Pour s'échapper de l'eau et délivrer la lumière.
Il y a des deux en nous
Puits et phare sont tous les deux des sauveurs.

JPABT
15.10.2013

vendredi,28 février 2014

MUSIQUE

DD310505s1f1.tif

Musique

Cloîtré dans le fond d’un troquet, l’homme boit un verre puis se lève et se rassoit.
Il bouge bizarrement sur la banquette crevée du fond.
On dirait qu’il a un walkman sur la tête mais moi je crois que c’est dedans
puisqu’on ne voit pas le moindre fil sortir de ses oreilles.
Qu’importe ! Il se balance au rythme de musiciens muets, au son de cette musique sourde.
Et ce n’est pas du reggae, non non….
C’est peut-être une marche militaire ou bien une valse,
un adagio, un jerk ou même un jazz qui égratigne le fond de la gorge mais pas moyen de savoir quoi.
Et il se balance toujours. Ses yeux sont fixés sur le néant, tellement qu’on dirait qu’il n’entend rien avec.
Rien de ce qui lui est extérieur ne l’intéresse.
Il est bien comme il est, à fixer ce néant noir marqué d’un huit dans un cercle blanc collé dessus,
qui n’attend qu’une connerie pour sauter du vert à l’ombre des poches.
Et même, c’est seulement beau à voir. Or, plus rien ne ressemble à la beauté depuis… toujours.
La beauté lui est apparue par de brefs flashes et elle s’est volatilisée.
Alors, pour pallier il prend sa main, sa bouche et suce son pouce derrière ses cheveux, caché.
Ses yeux foncés, les pupilles trop dilatées, roulent comme des billes
dans la laine qui pousse sur son cuir. Ils sont vides de vie, de sens.
Même un miroir ou un gros gâteau au chocolat, rien ne lui fait plus aucun effet.
Il est froid de l’intérieur. Il pose sur le jouet aux longs poils doux et bons,
un regard vague sans rien qui l’accroche.
Il l’a souvent vu ce jouet.
Quand il n’est plus là, il a mal au cœur et au ventre malgré lui sans savoir
pourquoi et quand il est là, il n’est pas toujours très bien, parfois même
c’est pire que l’absence et rarement, ça lui fait chaud, du bien ou quelque
chose de positif.
Le problème c’est que quand l’objet lui fait du bien, il n’est pas forcé de le montrer.
Il ne parle pas beaucoup et ses silences comme ses paroles sont souvent mal interprétés.
Alors, plutôt que de se faire rembarrer sur ses paroles,
il ferme sa gueule et malgré lui, prend ses distances pour n’être même plus là.
Car la proximité de la chose peut lui causer du plus haut des plaisirs à la plus violente des souffrances.
Dernière chose. Cette chose n’est pas une drogue, et pourtant…

JPABT

mardi,23 avril 2013

AIE COUP

Aïe coup

Ah mère
Aimer rire
Alméria
Ame erre
Amer ria
Dune ou d'autre
Ex et taire
Ex Terre hier
Far iodé
Gemme
Hème et vie
Paire due
Pair et manque
Pen perdu
Père pétrel
Phare à mer
Phare Rami Nœuds
Pis aller
Pisse en lit
Soucis pieds d'éther
Trois cent soixante cinq marches ou crève!
Trop de grains de sable ou grève.
Un con sait quand des ires.
Vent mots dits emporte
Violence à l'eau de mer les côtes défonce
Les illusions percutent la porte
La crainte de mains vous mine

JPABT

samedi,31 mars 2012

COMME UN ARBRE

croisée au loin

Ton monde est partagé entre hier et maintenant.
Ils se confondent parfois au hasard de tes humeurs.
Mais aussi haut que pousse un arbre il ne quitte pas ses racines,
même si côtoyer les étoiles
Lui fait quelques fois oublier sa terrestre condition.
Toi tu ne les oublies pas, tu communiques avec tes racines.
C'est ce qui fait la force de chacune de tes branches.

JPABT

LE VALLON DU STANGALARD

41377326.jpg

Le vallon du Stangalard. Pas loin de chez moi autrefois.
J'y ai appris finalement pas mal de choses.
Aimer en silence une fille sans espoir de retour,
faire de la photographie comme si de rien était en stoppant net mon cœur
pour que les photos ne soient pas floues,
trahissant mon trouble au développement du film argentique dans la chambre noire.
Mais comme il n'y avait que moi qui le savait, tout le monde s'en foutait.
J'y ai appris à me taire et à observer,
à reconnaître des racines d'ombellifères comestibles.
Enfin j'y ai appris que comme les lieux, les gens peuvent changer
mais qu'au fond un vallon si transformé qu'il soit, reste un vallon.
A la manière des lacs du Connemara: y'avait les Desjardins,
Y’avait les Jaouen, quelques personnes que je connaissais peu ou prou
mais au fond du vallon, dévalaient des ballons, s'envolaient des bâtons,
manières de flèches ou de lances, des combats de gamins dans les bois
jouant aux cowboys aux indiens, à Robin des bois.
Le premier Stangalard, cher à mon coeur, a disparu
quand ils ont tout rasé pour en faire un jardin plus propret.
J'ai quand même écrasé la pelouse une paire de fois, quand il ne pleuvait pas,
savourant le silence relatif, de ces lieux qui avec beaucoup d'imagination
ressemblaient à ces paysages intimes qui contiennent et sont à l'image de notre intérieur.

JPABT
19796349_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110816_115420.jpg

vendredi, 2 décembre 2011

AMOR DE LA NATURE

aawesome_art_3d_abstract_dark_emotion_face-62a68367e8c3a7da86a29b6c929caf45_h.jpg

Noir, noir, moonlight ring is away, dark, black, ombre,sombre tout n'est que noir.
Beurk. Des tas de bestioles grouillantes glissent, courent, rampent comme du sable entre, sous et sur mes pieds.
Plus ça va et plus ça monte. Cette marée vivante et grouillante d'insectes adorables quand il s'agit d'impressionner sa belle-mère, va et vient.
Le sable, et l'eau dessus qui le fait pétiller. Non, c'est pas le sable.
Ce sont ces milliards de charmantes compagnies qui jouent de leurs mandibules et de tout ce dont elles peuvent se servir pour faire du bruit, pour me faire croire qu'il fait beau et chaud et que je suis sur la plage.
C'est vrai que je sens la brûlure de leur soleil sur mes jambes, jusqu'à mi-cuisse. Je me demande ce qu'il en reste, si les fourmis ou les criquets carnivores se sont mis à pied d'oeuvre.
Quant aux araignées de tous poils, elles ont dû se mettre à tisser entre mes os, des fils arachnéens.
En éclaireuses avisées, les lucioles que je ne vois même pas avec ce qu'il me reste d'yeux.... Qu'est-ce qui me chatouille là?
Ah,ah, ah! Sacrés mille-pattes et autres scolopendres venimeux qui jouent au toboggan avec ce qu'il me reste de ma fierté, toute saignée par de superbes salopes et sales sangsues.
Tandis que des vers des sables et autre termites pénètrent ma peau; d'autres y pondent leurs oeufs.
J'espère que leur progéniture aura le temps de profiter du peu de carne qu'il me reste sur les os.
Les cloportes et les cafards se sont emparés de ma tête, il m'en sort par les yeux, par les oreilles, se nourrissant de la bouillie infâme de mon cerveau.
Se sont joint au festin quelques serpents, reptiles égarés dans ce monde d'insectes qui me sortent par les trous de nez et par la bouche après s'être régalés de ma langue, plat de choix si l'on en croit la coutume.
J'en croque quatre au passage, histoire de me venger. ça craque et ça bouge encore, les pattes, les antennes.
Bien fait pour elles, sales bestioles. Que dire encore. "Ils sont venus, ils sont tous là, ils sont tous là parce qu'il y a moi."
Toute la corporation des insectes, tous les rampants, ceux qu'on bousille avec Baygon jaune, ceux qu'on baise avec Baygon vert,
et les autres, conviés au méchoui d'un mètre quatre vingt et des poussières et presque quatre vingt dix kilos.
Moi, avec mon besoin de pûreté. Ils sont nourris, mes os blanchis, ils s'y logent....
Symbiose quoi !

JPABT

jeudi,10 novembre 2011

PROMESSES SUR L'OREILLER

birds_silhouette_trees_yellow-b8d428c0a45912394b24da1f9998a045_h.jpg

Les nuées chaudes de la vallée portaient des fleurs d’ailes noires en bouquets de milliers.
Le soleil venait de se lever rouge, à l’est, derrière les montagnes « pains de sucre » tombant dans le fleuve.
La lueur embrasait peu à peu le ciel indigo.
La lune encore blanche s’estompait.
Les parfums montaient de la terre calcaire, rouge, épices et résineux.
La jonque était amarrée au ponton venant des rizières en bordure du fleuve miroir.
Tout était calme. Les oiseaux s’envolaient en silence.
Tes yeux noirs encore clos : les colères de la mousson d’hiver étaient éclipsées.
La chaleur ambiante était supportable.
Les panneaux de papier de riz, s’allumaient légèrement.
Mais je te laissai dormir, me laissant aller à contempler ta nudité dans les soieries qui drapaient le bas de tes cuisses, si douces.
Ta peau toute entière gardait l’empreinte de mes baisers, le souvenir de nos étreintes.
Tu sentais bon l’ylang, toute chaude et brûlante par endroits.
Et je me suis brûlé; dragon de feu et de soie, sur ta peau ferme et cuisante de cuivre incandescent.
A jamais tu resteras gravée dans ma peau, la douleur et le plaisir ne feront qu’un.
Caressées par ta lourde chevelure de jais, mes blessures se sont refermées.
J’oublie tout à ta lumière et noir est le tombeau capitonné d’où rien ne sortira que les cris de nos rencontres secrètes.
Fille d’un seigneur de guerre trop puissant.
Un jour, il faudra que cela cesse et lors je cesserai de vivre car je ne vivrai plus pour toi ; ou bien, ton père tyrannique, je le tuerai et prendrai sa place.
Tu me haïras et notre amour bizarre naîtra au grand jour d’un parricide nécessaire.
Je partirai un siècle d’amour à la quête de mon humanité et reviendrai à la tête d’une armée provoquer celui qui nous pèse de sa puissance paternelle.
Tu deviendras orpheline et reine d’un même jet de fronde.
Mais voilà que tu te réveilles, et je plonge dans tes yeux brillants de noir profond qui éclosent pendant que tu caresses la dague de ton émancipation.

JPABT

VIETNAM-circuit-1768.jpg

- page 1 de 5