aawesome_art_3d_abstract_dark_emotion_face-62a68367e8c3a7da86a29b6c929caf45_h.jpg

Noir, noir, moonlight ring is away, dark, black, ombre,sombre tout n'est que noir.
Beurk. Des tas de bestioles grouillantes glissent, courent, rampent comme du sable entre, sous et sur mes pieds.
Plus ça va et plus ça monte. Cette marée vivante et grouillante d'insectes adorables quand il s'agit d'impressionner sa belle-mère, va et vient.
Le sable, et l'eau dessus qui le fait pétiller. Non, c'est pas le sable.
Ce sont ces milliards de charmantes compagnies qui jouent de leurs mandibules et de tout ce dont elles peuvent se servir pour faire du bruit, pour me faire croire qu'il fait beau et chaud et que je suis sur la plage.
C'est vrai que je sens la brûlure de leur soleil sur mes jambes, jusqu'à mi-cuisse. Je me demande ce qu'il en reste, si les fourmis ou les criquets carnivores se sont mis à pied d'oeuvre.
Quant aux araignées de tous poils, elles ont dû se mettre à tisser entre mes os, des fils arachnéens.
En éclaireuses avisées, les lucioles que je ne vois même pas avec ce qu'il me reste d'yeux.... Qu'est-ce qui me chatouille là?
Ah,ah, ah! Sacrés mille-pattes et autres scolopendres venimeux qui jouent au toboggan avec ce qu'il me reste de ma fierté, toute saignée par de superbes salopes et sales sangsues.
Tandis que des vers des sables et autre termites pénètrent ma peau; d'autres y pondent leurs oeufs.
J'espère que leur progéniture aura le temps de profiter du peu de carne qu'il me reste sur les os.
Les cloportes et les cafards se sont emparés de ma tête, il m'en sort par les yeux, par les oreilles, se nourrissant de la bouillie infâme de mon cerveau.
Se sont joint au festin quelques serpents, reptiles égarés dans ce monde d'insectes qui me sortent par les trous de nez et par la bouche après s'être régalés de ma langue, plat de choix si l'on en croit la coutume.
J'en croque quatre au passage, histoire de me venger. ça craque et ça bouge encore, les pattes, les antennes.
Bien fait pour elles, sales bestioles. Que dire encore. "Ils sont venus, ils sont tous là, ils sont tous là parce qu'il y a moi."
Toute la corporation des insectes, tous les rampants, ceux qu'on bousille avec Baygon jaune, ceux qu'on baise avec Baygon vert,
et les autres, conviés au méchoui d'un mètre quatre vingt et des poussières et presque quatre vingt dix kilos.
Moi, avec mon besoin de pûreté. Ils sont nourris, mes os blanchis, ils s'y logent....
Symbiose quoi !

JPABT