asphalte

Depuis notre dernière rencontre
L’eau a coulé sous les ponts
Une eau si vive à mon encontre
J’y ai déversé ma boue, comme un con

En voulant la boire, y goûter
Me désaltérer dans son courant
Je me suis laissé emporter
J’ai déployé mes ailes d’oiseau blanc

Mais j’ai volé si bas au lieu de m’élever
J’ai frôlé des âmes et touché des chairs
J’ai violé mon âme et cherché à plaire
Et tenté contre un ange de me lover

Pour finir par ses ailes comme les miennes
Les briser, il ne me reste qu’à les arracher
J’ai un mal de chien, elle a un mâle de chienne
Non lâche amant qui voulait y toucher.

Pas plus de couilles que de cervelle,
J’ai pas les épaules pour mes merveilles
Le bonheur réside dans une totale inconscience
Ou bien la conscience de tout brûler avec science.

Pour aimer toucher l’âme,
Je n’en suis pas pour autant Machiavel
Je veux bien jouer aux dames
Mais les accompagner au ciel.

En leur offrant autant mon corps
Que mon âme en lutte perpétuelle
Leur faire goûter mille morts
Petites et sensuelles.

J’ai la piètre impression
D’être un monstre de sentiments
Perdu entre désirs et raison
Etre amant de la vie qui me ment.

Alors je laisse la trace de mes pas
Sur la chaussée d’asphalte brûlant
D’un enfer d’été qui ne finira
Que quand j’aurais cessé d’être vivant

JPABT