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Il est fini le temps où les guerres se faisaient à l’arme blanche et ça c’est quand même bien moche.
Maintenant, on ne voit plus son adversaire mourir sous ses coups.
Il vous arrive un pruneau d’on ne sait où et c’est terminé.
Il y a des gens qui sont pourtant bien contraints de s’en foutre plein les poches
avec de telles armes puisqu’elles sont performantes, puisqu’elles tuent aussi
sûrement qu’elles ne causent aucun cauchemar dans l’esprit de leurs concepteurs
mais surtout de leurs vendeurs.
Mais de telles armes, si efficaces, devraient nous assurer une victoire rapide et….
Revoilà la France qui va à la guerre, « la fleur au bout du fusil »
et qui va une fois de plus se prendre une déculottée honteuse,
tellement que j’en ris si fort que c’est pour pas pleurer du ridicule.
Parce que ce ridicule-là, se compte en vies perdues. Là non plus, le ridicule ne tue pas, mais il en découle implacablement.
Heureux ceux qui partent en laissant des adieux déchirants, derrière.
On ne pense jamais à ceux qui ne laissent rien ni personne.
Eux aussi, ils vont mourir seuls et personne pour s’en souvenir.
Ce n’est pas pour laisser une trace dans la postérité.
C’est seulement qu’on pense à vous et que quelque part, on vous aime.
Mais ça c’est toujours pareil : y’ aura toujours des perdants, loosers de la vie, de l’amour et de la mort.
Alors pourquoi on ne comprend pas qu’ils aient envie d’en finir.
C’est parce qu’ils ont l’espoir d’un retour ou même là-bas, la chance, le bonheur,
dans ces instants tragiques, les transformeront en d’autres qu’eux-mêmes.
Amoureux, au moins heureux. Ce sont eux, les mercenaires du quotidien, les
chômeurs d’hier, les délaissés, laissés pour compte qui vont un jour revenir
dans un sac poubelle, même si celui-ci est recouvert du blanc, du bleu et du rouge écarlate, et froid dedans.

JPABT