ext isthme 2

Extrême isthme



Des cercles de feu où sautent les lions, simplement pour les beaux yeux d'une dompteuse;
aux plaies que laissent sa propre lame au ventre, et celle d'un ami au cou, il n'y a rien d'autre que le désir de mourir inconscient,
ce refus de la vie en tant "qu'enfer quotidien". Mais est-ce vraiment cela?
La voix intérieure crie à l'assassin, sous la douleur qui m'écrase, insensible mais que je ressens pourtant.
Mal-être ou bien-être, la frontière est incertaine. Cette "poètrise" même, n'est rien d'autre qu'un révélateur,
au fil des mots tranchants, de ce qui étreint au fond, un perdant dans l'âme.
Mais pour que le plaisir soit complet, faudrait-il tomber plus bas ou se contenter de l'infini d'ennui de la médiocrité.
Ne pas voir les choses sous leur véritable jour, mais bien leur jour réel, à ceci près que la limite peut-être souvent infime et parfois énorme.
"Pourtant accueillir d'un même front" les deux extrêmes. Ne pas voler les mots d'autres car c'est si facile de s'approprier des phrases,
même synonymes, des paroles même communes, des airs aimés et remâchés. C'est futile, c'est dégueulasse.
Cela peut faire plaisir à la fierté de l'un, d'être copié. Mais dans l'amour propre du copieur? Faut-il encore avoir de l'amour propre.
Ce n'est malheureusement pas le cas de beaucoup. Quelle espèce curieuse, douée de raison, peut s'abaisser à ça?
Sans condamner le mimétisme parfois nécessaire, mais plutôt et en général, condamner le vol d'idées,
voire de concepts qui sont des idées nues, est répréhensible ô combien! A quoi cela sert-il de déblatérer à ce propos.
C'est aussi vain que de ne rien faire. C'est parler pour ne rien dire et ce qui est pire que tout, parler pour ne pas être entendu.

JPABT