B.A.M

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Poèmes, poésies, chansons

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vendredi, 9 mai 2014

PRAGMATIQUE

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Pragmatique


Prague bruissait d’espoir
Et mon cœur amoureux
Ne songeait pas à voir
Plus loin que mes yeux

Le printemps fleurissait le pavé
Où nos pas nous menaient
La main dans celle de l’autre, liés
Exaltés par ce rêve de liberté

Nous avancions insouciants
Et pourtant jeunes amants
Des idées belles de nouveauté
Depuis janvier poussèrent jusqu’à l’été

Mais ce printemps qui avait vu naître la vie
Aurait pu susciter d’autres peuples l’envie
De se libérer du joug et de l’emprise qu’on a ravi
Au nez et à la barbe des dirigeants du pacte de Varsovie.

Elle, qui admirait mon engagement
Voulait de cette force pour amant
Mais sa fascination sans détour
N’avait rien à voir avec l’amour

Et se sentant en danger
D’être l’amante d’un opposant
Elle finit par s’en détacher
Et trouver plus captivant l’autre camp

Sans ciller elle me trompa
Un bolchevique dans son lit
Elle mit, ma confiance elle trahit
Et pour se sauver, me dénonça

Enfermé dans les geôles
Y repenser m’affole
Aimé et trahi pour mes idées
Par une petite Salomé

Plantés sur un sol de jachère
Avec mes amis contre des poteaux
Alignés en rangs de poireaux
Déjà les pieds dans la poussière

Chaque salve de balles qui sifflent
Claquent à mon oreille comme des gifles
Avec un bruit de mitraille qui martèle
Comme s’abat une averse de grêle

Avant dans un bruit sec de se ficher dans le béton
Enlevant leur souffle à mes compagnons
Pauvres baudruches qui se dégonflent de la vie
Et de la liberté dont nous étions épris

J’entends encore le cliquetis des armes automatiques
Ma dernière pensée : qu’à bien y réfléchir
Aujourd’hui c’est mon tour de mourir
Parce que cette fille était une pragmatique.

JPABT

jeudi, 8 mai 2014

Elle …. Du désir

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Elle …. Du désir


Debout tout en haut, au bord de ce mur
Que pour elle j'ai bâti de mes mains
Je compte les heures d'absence qui me torturent
De celle qui jamais ne montre qu’elle y vient

J’aurais mieux fait de rester
Sur la face cachée de la lune
Au lieu d'aller encore cracher
Mon acide seul au fond des dunes

Contrit, je regarde en bas si je la devine ou si je la vois
Cherche sa pensée, la fraîcheur de son grain de soie
Pour fondre sur elle comme sur une proie
N'espérant même pas que mes ailes se déploient

J’ai l’étrange sensation d’être invisible pour elle
Qu’elle pourrait me traverser sans ressentir quoique ce soit
Pourtant ce qu’elle écrie du bout des doigts me foudroie
Je crois que j’ai pris corps à la lecture sous son aile

Pourquoi cette solitude qui me semblait bénédiction
M’enferme maintenant comme une chape de plomb
A travers d’ailes je n’ai vu que la beauté de son âme
C’est ce qui m’avait touché, mais elle est aussi femme

J’ai été enveloppé par sa subtile manière de douceur
Au point de ne plus pouvoir m’en passer
Elle a su capturer mon cœur
Mieux que du sien je n’ai fait

Ce silence imposé par le secret
Me trotte toute la journée dans la tête
Le temps poussif, peine à s’écouler
Dans un moment … peut-être

Elle a cette force de garder au fond d’elle le secret
Et cette capacité sourde et muette de m’aimer
Peut –être pour ne pas devenir folle
Quand le torrent impétueux de mon désir s’affole

Que des litres d’encre de plume révèlent
Aux yeux du monde ce que recèle :
Le trésor caché en nos cœurs et sous nos ailes
D’anges sexués mais profondément sensuels

Je suis certain de son désir réel
Qu’il est cent fois supérieur
A ce que je j’imagine en mon cœur
Et à mes yeux dans ses yeux… la douceur

JPABT

mercredi, 7 mai 2014

Guerrier de l'amour

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Guerrier de l'amour


Guerrier de l'amour
Le coeur te tiraille
Et tu vis l'enfer
Mais crois en ce jour
Où après tant de batailles
Perdues et de revers
Par la force de tes vers,
Tu gagneras cette guerre.

JPABT

mardi, 6 mai 2014

Fils d’Ariane

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Fils d’Ariane

Des heures de pluie et d'attente
Des pas sans traces que la rosée trempe
Ce secret espoir, le doigt sur la détente
Quand il faudra tirer, qu'il n'ait pas de crampe

Avancer sans cesse, ignorer la fatigue
Avec l'espoir au bout, de poser mon fardeau
En permission, on se gavera de figues
Plutôt que de prendre un pruneau.

Ramper sous les barbelés
Sans me faire écharper
Traverser une pluie de balles
Sans qu’elle me soit fatale

Marcher interminablement sur ce chemin
Fermer les yeux et te tenir la main
Se souvenir de ma promesse de revenir vite
Tout faire pour que la mort m'évite

Rêver de rentrer et de te serrer
Contre moi, sentir battre ton cœur
Mais dans la boue et noyé de sueur
Saisi de froid, j'entends les balles siffler

Colle moi des baisers comme des rustines
Pour m'empêcher de crever
Que mon souffle lentement se débine
Quand ma peau, de trous rouges sera percée

Alors que mes points noirs
Ne l'ont pas encore quittée
La vie, eau précieuse donne moi espoir
En arrêtant de me plaquer.

Entre quatre planches
La sombre dame me tire par la manche
Me promettant des ailes du plus beau des blancs
En me surinant sournoisement le flanc

Je me méfie des agences de voyage
Qui vous promettent le paradis
Et je crois qu'il est plus sage
Au lieu d'un aller simple, de rester ici

Ce n'est pas qu'elle y soit belle, ma vie
Mais c'est moi qui décide de quoi en faire
Même si, parti comme c'est parti
Ça tend bien d'être un enfer, cette guerre.

Des tranchées aux saignées,
Les veines dans la forêt
Nous insufflent notre air
Est-ce pour cela que se sont battus nos pères ?

Un éternel recommencement
Les sillons creusés depuis tout ce temps
Doivent-ils toujours s’emplir du sang
De leurs fils devenus grands ?

Pantins désarticulés
Dont les corps moribonds
Jonchent le sol, fauchés
Dans cette funeste moisson

Leurs fils vitaux coupés
Par la mitraille ou le canon
Reliefs du combat inanimés
La harpe de leur vie n’a plus de son.

JPABT

jeudi, 1 mai 2014

Ton coeur est une pomme

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Ton coeur est une pomme
Et tu te piques de tous ces hommes
Les clous s'enfoncent dans ta chair
Et tu n'as plus que le goût du fer
Que restera-t-il de cette pomme au bout
Qu'une inepte pelote de clous...
JPABT

mardi,22 avril 2014

Ils ne comprendront jamais

Ils ne comprendront jamais


Ils ne comprendront jamais...
Qu'on ne peut pas vivre vraiment sans coeur...
Comme ils ne sauront jamais
Ce que peut faire la peur.
Qu'on la prenne par les cornes
Ou bien qu'on la fuie
Ta vie elle encorne
Et la grignote sans bruit.

JPABT

Si…Reine

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Si…Reine !

Heureux anniversaire
En forme de prière
Moi qui ne suis pas pieu
Que puis-je faire de mieux ?
Une bouée pour un naufrage
Pour cet an, rage

Un phare dans le noir
Lointaine lueur d’espoir
Une étoile presque éteinte
Eclipsée par les autres alentour
Preuve d’amour non feinte
Qui ne croit plus en l’amour

Pulsar qui rythme sans hasard
Toujours la même histoire
Pauvre étoile à neutron
Condamnée à dire non
A jamais perdue pour l’esprit
Si elle n’en fut démunie.

Cette présence arlésienne,
Celle de ma belle amie
Ne me cause pas de peine
Mais me trouve en soucis.
Point de mur où s’adosser
D’heures passées à observer

Ah, la lire, m’émerveiller
Un peu d’elle conserver
Le souvenir d’une étreinte
La présence éthérée
Dont, comme l’absinthe
Je ne peux me passer.

De ce lien si rare
De ce fil si pur
Que reste-il ce soir
Et quelle est sa nature ?
Qui toujours me ravît
Comme me semble, il m’enchaîne,
Si parfois je l’oublie
Me manque l’oxygène

Une idée quand me quitte la vie
Condamné, mais à quelle peine
D’où vient cette mélancolie
C’est le chant d’une sirène.
Je ne me trompais point
Quand je disais qu’elle était la mer
Qu’au fond je serrais les poings
En digérant l’amer,

Dans la balance son bonheur
Et moi quelques heures
La caresse de ses cheveux si longs
Et ses jambes si sensibles
Seraient la queue d’un poisson
Et si c’était possible.
A l’éclairage de mes rêves
Ces heures comme un ricochet
Lancées depuis la grève
Dureront l’éternité.

JPABT

lundi,21 avril 2014

Faim d’amour

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Faim d’amour

Pour tromper l'attente
Ainsi que ma faim
Toujours je tente
De me raisonner en vain
Alors je regarde l'horizon
Par delà la mer
Je regarde les cieux
Puis la terre
Je me regarde moi au beau milieu
Me dis que je suis tout
Me dis que je ne suis rien
Que ce temps qui me paraît si long
Avant de te trouver
Me paraîtra trop court
Au moment de te quitter.
Alors j'emplis mes yeux de l'immensité
Je gonfle mes poumons de tout l'air marin
Et me dis que tout ça ne pourra égaler
La douceur de tes yeux
L'eau de ta bouche
Ta voix qui me touche
Le sentiment d'être heureux
En te tenant la main
La chaleur de tes creux
Le galbe de tes seins
La profondeur de tes reins
Remerciant l'aube chaque jour
Du soleil de ton amour.

JPABT

Et s'aimer...

éclaté en sang

Et s'aimer...

Semer, c'est ce que je fais avec toi
Je te sème tellement, je suis sûr de ça
Qu'un jour quelque chose poussera
Parce que j'y crois
Que je crois en toi
Et ta capacité à lutter
Tu l'as déjà fait
Tu le referas
Je t'aime aussi pour ça
Je sème mes mots en toi
Même si tu n'es pas page blanche
Mais parchemin mouvant
Comme ta peau, ton corps émouvant
Je projette des ombres et des lumières
Et des kilomètres de mon encre
Ancrent ton coeur
Consolident ton âme
Parce que tu es une belle femme
Surtout à l'intérieur
Tant à l'extérieur...

JPABT
10/11/2013

Ecrire comme j’écrie

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Ecrire comme j’écrie

Ecrire comme j'écrie
Ecrire comme si c'était la dernière fois
Comme pour la convaincre de ma foi
Pour qu'elle ne me quitte pas, ma vie

Ecrire avec mon sang, Ecrire sur ma peau
Me taillader les veines pour abreuver ma plume
Et me les arracher une à une
De ces ailes plantées dans mon dos

Trop lourdes et trop grandes
Qui ne m'ont jamais permis de voler
Au contraire au sol elles m'ont cloué.
Ecrire aussi fort que je bande

Pour montrer la force de mon désir
D'aimer de la tête aux pieds
Une femme qui a une belle âme, damné
Que je suis, en elle, ma faim assouvir

La tendre et la détendre puis la tenter
D'elle m'éprendre à me brûler
Car je ne fais plus rien à moitié
La vie est trop courte pour se préserver

J'ai déjà trop attendu et remis à après
Tout ce qui compte pour moi
Est à porté de mes doigts
Ce n'est que question de ma foutue volonté


JPABT
02.10.2013

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