Nuit Bengali

Une nuit « Bengali »



Passion pour une jeune femme passionnante et passionnée.
Ce sentiment plus que physique qui dure l’instant d’une chandelle ou qui se
répercute le long d’une vie, comme un galet ricoche sur une mer d’huile, d’une
rive à l’autre de l’océan.
Cette impression d’être seul au monde et qui devient tellement forte
qu’on se coupe des autres qui s’accrochent à vous comme à une bouée,
du naufrage de votre vie antérieure.
Vous voulez tout balayer sans rien casser et vous cassez tout,
même le balai, après vous être écrasé, effacé comme craie sur bitume.
Il en résulte que vous repartez de zéro, blessé, meurtri en vain
et délaissé par ceux que vous avez délaissé, haï par ceux que vous avez aimé.
Pourtant, après avoir souffert mille morts, vous recommencez sachant
très bien la brûlure inéluctable que vous réserve tout échec.
Et ainsi va la vie d’un cœur qui s’endurcit autour et se disloque au fond, dedans.
Là où l’harmonie cède au chaos et succède au néant,
brûle une petite lampe merveilleuse qui ne s’éteint jamais, avec toi dedans.
Au fond du puits sans fond, rêve le tombant un jour de se poser;
au bout de l’éternité rêve le passant de s’arrêter.
Mais du fond de son rêve, jamais le rêveur ne voudra se réveiller,
car il y aura atteint cent fois, les limites de ce temps qui nous file entre les doigts
et sondé l’insondable.
Les réponses que tu attends de la vie, ne les cherche pas à
des lieues d’ici, car elles sont au fond de toi moins inaccessibles.

JPABT