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Origines

Le sable se soulève et retombe, comme le vent joue avec un drap. Il fait chaud mais pas brûlant.
Je perle de sueur et j'espère une douche avec patience mêlée d'un soupçon de nervosité. Et pourtant il est agréable de me sentir moite et humide.
Justement parce que ce n'est pas proprement dit agréable, non?
Pourtant il y a la mer à quelques pas qui n'attend que nous, pour vivre de rires et d'écumes, et pour nous voir souffrir, nous enlaçant des bras de ses méduses.
Il fait chaud, c'est l'été. Cette année, les charmantes bestioles font fureur, chez les estivants qui ne songeaient qu'à se baigner.
Mais plus il fait chaud et plus il y en a, de méduses comme de gens à vouloir se baigner. Cette année, c'est le supplice de Tantale qui est au programme.
Bref, il n'y a que les masos comme moi, pour se réjouir du pire comme du meilleur. Au moins, on n'est jamais déçu. Il n'y a guère que le fade pour nous contrarier.
Mais comme un maso contrarié, y'a pas plus heureux. Non, vraiment, si tous les gens étaient masos, on serait heureux sur cette Terre.
Toujours est-il, que le sable vole, rasant la surface de la plage? s'accrochant aux mini-dunes pour devenir erg.
Déjà, je sens la chaleur du vent du désert qui nous arrive de par-dessus la mer, d'Algérie ou de Tunisie.
Il est vrai que cette chaleur est mienne et que c'est par un tel temps que les scorpions font hurler les poissons de bonheur.
C'est par des temps pareils que la Terre se met à s'éclater et les toits, tomber et les gosses à naître en métropole; complètement noués de l'intérieur.
Futures victimes des tremblements de la mère sur cette Terre.

JPABT