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De la brume matinale émerge un bras vengeur;
Celui d'un vieux soldat dont les enfants ont peur.
Il se tient là debout, les yeux pleins d'effroi,
Les petits, eux, ne voient pas ce qu'il voit.
Il vient de partout, de nulle part à la fois,
C'est un de ces inconnus qui meurent parfois,

278496-jpg_169356.jpg 278505-jpg_169364.jpg Vietnam War Khe Sanh
D'une balle perdue, par une pluie d'obus,
Quand des dirigeants ne s'entendent plus,
Lorsqu'un peuple s'insurge, parce qu'il est aux abois,
Qu'il meurt de politique, de faim ou de foi.
Témoin de l'histoire, il en devint victime,
Bien qu'on le maudisse, sa fin était un crime.

La mort est un monstre que la haine repaît.
Pour qu'on prépare la guerre, il faut perdre la paix.
Du haut de son piédestal, il sait ce que les hommes valent.
Ils créent des religions pour des dieux qu'ils inventent,
Ils s'asservissent eux-mêmes, par les idées qu'ils vantent.
C'est un combat inégal, aux dépens du bien, dont sort vainqueur le mal.

Le soldat dépité, sourit aux jeunes trop fiers,
Il sait qu'un jour ou l'autre, nous rattrape la guerre.
Il les retrouvera hurlant, sur le champ de bataille,
Se prosternant dans leur sang, et tenant leurs entrailles.
Dans un décor de feu, de poussière et de cendres,
Personne ne se souviendra du grand Alexandre.

Seul, le soldat en pleurs constatera finalement,
Que l'humanité est une goutte de sang dans l'océan du néant.
Des siècles de douleur, voilà notre destin,
Le soldat sait maintenant, qu'il s'est battu pour rien.

JPABT

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