AMOUR AMOR
Par J.P.ABT le vendredi,28 octobre 2011, 00:44:00 - Poèmes, poésies, chansons - Lien permanent
Amour amor
Aujourd’hui encor, je ressens la détestable brisure
Cette douleur abhorrée, toujours compagne fidèle.
Elle vint à moi, hier, perdue dans sa fêlure
Celle de tous temps aimée, à qui l’amour rebelle.
J’ai retrouvé ce jour, la fidélité de l’ennui et la peine
Moi qui vraiment voulais que l’amour revienne.
Foin de l’amour, c’est la souffrance étouffée
Qui telle une arme ancienne, longtemps aiguisée
Frappe à nouveau, les anciennes blessures jamais cicatrisées
Et mes pensers, puis de sa lame veut parafer
Mon cœur meurtri, qui croyait retrouver le goût à la vie.
Pour qui, jalousie, de celui-là ou celui-ci vibres-tu aujourd’hui ?
Tu ris si fort dans ma tête, que j’ai toujours l’arme à l’oeil,
Prompte à crever le putréfié abcès qui tel un deuil
Pèse, du galop des charges meurtrières, sur mes tempes,
De ces guerres du passé, sur le lourd sol que la rosée trempe.
Dans l’onde pure d’un matin d’hiver.
Le cliquetis des armes, les sabres au clair
Ces galops battent mon cœur et leur ampleur monte
Tels des clameurs, raisonnent sourds et clairs, l’orage gronde
Qui bientôt se déchaînera au choc des armées.
Du champ de bataille, seule maîtresse, en riant, la mort moissonne.
Et je suis foudroyé par le feu tant voulu, si redouté
D’un amour insensé qui jamais ne veut m’emporter
Dans ses tourbillons encensés, vers l’infinie volupté,
Dont ton corps aux charmes troublants me faisait rêver.
Telle la mort, d’amour jamais repue, tu terrasses
Ceux que tu crois aimer, que tu aimes et dont tu te lasses,
Héros sans gloire, de l’histoire d’un instant de ta vie, errante.
A la quête d’une âme sœur, ils seront veufs une vie entière
Du souvenir heureux, empoisonné, qu’une fois tu les embrasses.
Pour leur malheur, c’est de ta lame la plus tranchante.
Toi, leur Graal que tu leur arraches le cœur, les envoûtes et les trépasses
En ton chant mélodieux et tes longs cheveux de sirène devenant sorcière
Et tes yeux douceur et rieurs, pour eux, brillent, comme le glas sonne.
JPABT