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De profundis arrigere


Jouis donc de ce bonheur fugace,
Décrit des cris d'écrire,
Tels ces grands dont on suit la trace,
Qui n’ont pas fini de mourir
Quand après la dernière page
Le livre enfin se ferme.
Il en faut du courage
Pour admettre qu’il y a un terme.

Mais dans les mains des lecteurs,
Ils n’en finissent pas de renaître
Quand des fruits de la moisson du cœur
Continue l’avide de se repaître.
Que l’auteur soit raide et froid
N’empêche pas, quand rêve madame
Interlignes, de jouer avec ses doigts,
A moins que de cette fièvre, elle ne se pâme.

A des milles, enlevée par un moribond
Sur un destrier de poussière, d’encre et de sang
Tandis qu’au sérail, un sultan fait des bonds.
L’écrivain aime et prend tout son temps.


JPABT

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