Cassandre et la poésie

Ce matin, je me suis assis et j’ai commencé une poésie
A la première strophe, voilà qu’arrive ma fille
Qui me dit Papa, je sais écrire des poésies.
Je lui demande si elle veut l’écrire avec moi, aussi

Et elle s’assoit sur mes genoux
Sa tête devant la mienne comme pour chercher des poux
Cherche le rythme et la rime
Me demande comment faire
Sur moi s’accroche et s’arrime
Et sort un premier vers

De mes yeux coulent une goutte puis deux
De cet or qui ne se montre pas mais se donne
Dont mes paupières retiennent des tonnes
Et ma fille par la pureté des siens, les ouvre en deux.

Quel cadeau plus merveilleux que mon enfant
Veuille marcher dans mes pas, spontanément
Parce qu’elle m’a vu écrire, même si je m’en défends
Ressenti qu’au fond je luttais contre mon tourment
Comme si elle était une autre moi, mais en mieux
Me rassure pour quand je serai vieux

Et quand je serai parti que je ferai des vers
Je pense que ma fille, fera comme son père
Elle cherchera le beau au travers de son rêve
Qui ne se donne que peu et dont beaucoup en crèvent

Parce qu’elle est mon sang, parce qu’elle est mes yeux
Et qu’aujourd’hui encore, elle m’a rendu heureux
Je la remercie de m’avoir fait naître père
D’être Cassandre, la petite artiste dont je suis si fier.

JPABT