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Le silence s’impose
Quand le cœur implose
Quand d’autres en souffrent
Marcher au bord du gouffre

C’est la dramatique beauté
D’un amour en sursis
Né de la passion des cris
Ecrits pour la postérité

La vie, de ces moments uniques
Fait payer le prix
D’une ire inique
Qui croyait éprendre est pris

Aux pièges d’émaux
L’enjeu est trop beau
Le miroir réfléchit en moi
Respirer à en crever l’émoi

Ou bien se refermer comme une huître
Baigner dans le sel de l’amer
Ces mouvements de mer qu’on évite
En s’enfermant, confinent à l’enfer

Si près de vivre, rester maître de soi
A tel point qu’on renonce au rêve
A tout ce que l’on croit, la fièvre
Pour être fidèle à ses tous premiers choix

Mais surtout protéger
Les êtres aimés
Qui sont issus et nés
De ma vie, les premiers jets

Voilà pourquoi derrière les couleurs des vitraux
Je dois cacher les trésors de nos maux
Aimer sans le respirer, souffrir sans le dire
Et pour tout, nier l’évidence et subir

JPABT